Les inondations génèrent des conditions idéales pour la prolifération des moisissures, en raison de l’humidité élevée qui persiste dans les matériaux du bâtiment. Après une inondation, l’humidité peut rester entre 60 % et 90 % pendant plusieurs semaines, bien au-delà des niveaux normaux recommandés (généralement autour de 50 %). Cela crée un environnement propice à la croissance des moisissures, qui se multiplient en moins de 48 heures dans des conditions humides. La décontamination de moisissures après inondation devient alors essentielle pour stopper cette propagation. Une fois installées, les moisissures libèrent des spores et des mycotoxines dans l’air, ce qui peut gravement affecter la qualité de l’air intérieur. Selon des études, l’exposition prolongée aux moisissures peut entraîner des symptômes similaires aux allergies, des troubles respiratoires et, dans certains cas, des infections pulmonaires. Environ 20 à 30 % de la population est sensible aux moisissures, avec un risque accru pour les personnes asthmatiques ou immunodéprimées. La décontamination rapide et efficace des zones touchées est essentielle pour minimiser ces risques et garantir un environnement sain. Une gestion adéquate de l’humidité et des systèmes de ventilation est également cruciale pour prévenir la réapparition des moisissures après un sinistre.
Pourquoi les moisissures se développent après une inondation
Lorsque l’eau s’infiltre dans les matériaux poreux comme le bois, le gypse et les isolants, elle crée des conditions idéales pour la prolifération des moisissures. Ces champignons microscopiques se développent en moins de 48 heures dans des environnements humides, surtout si l’humidité relative dépasse 60 %. Les sous-sols sont particulièrement vulnérables à cause de leur faible ventilation et de la proximité des nappes phréatiques. En l’absence d’une intervention rapide, les spores se propagent et peuvent contaminer tout le bâtiment via les systèmes de ventilation.
Les moisissures libèrent des mycotoxines et des spores dans l’air, provoquant des réactions allergiques, des irritations respiratoires et, dans certains cas, des infections graves. Selon les données de la santé publique, environ 20 % de la population pourrait développer des réactions allergiques sévères en cas d’exposition prolongée.
Les étapes essentielles de la décontamination
1. Évaluation et isolation
La première étape consiste à inspecter les zones touchées par l’inondation pour évaluer l’étendue des dégâts. L’utilisation d’outils comme l’humidimètre et l’hygromètre permet de mesurer l’humidité résiduelle. L’isolation des zones contaminées est réalisée à l’aide d’enceintes en plastique mises en pression négative, empêchant les spores de se propager.
2. Retrait des matériaux contaminés
Les matériaux poreux, tels que le gypse et les isolants, doivent être retirés sur une distance d’au moins 60 cm au-delà de la dernière trace visible de moisissure. Les matériaux semi-poreux, comme le bois, peuvent être nettoyés par sablage ou brossage selon des protocoles spécifiques.
3. Traitement et assainissement
Des produits fongicides approuvés sont appliqués pour neutraliser les spores restantes. Un nettoyage final est réalisé avec des aspirateurs équipés de filtres HEPA, garantissant l’élimination complète des particules et spores résiduelles.
4. Contrôle et certification
Une analyse de l’air effectuée par un laboratoire accrédité selon la norme ISO 17025 permet de vérifier l’efficacité de la décontamination. Un certificat est émis si les résultats sont conformes aux normes, attestant que l’air intérieur est sain et sans danger.
Prévenir la réapparition des moisissures
Après la décontamination, il est crucial d’empêcher une nouvelle prolifération des moisissures. La réduction de l’humidité intérieure en dessous de 50 %, l’installation de déshumidificateurs et l’entretien régulier des systèmes de drainage sont essentiels. Les pare-vapeur et les échangeurs d’air contribuent également à maintenir un environnement sec et sain. Des inspections périodiques des sous-sols et des contrôles d’humidité permettent de détecter rapidement tout signe de moisissure.
Conclusion
La décontamination des moisissures après une inondation nécessite des techniques spécialisées et des protocoles stricts. Une intervention rapide et conforme aux normes permet de préserver la santé des occupants et d’éviter des coûts de réparation plus importants. La prévention reste la meilleure stratégie pour protéger durablement les bâtiments contre les moisissures.